
Pexels- Angele J
Les autorités judiciaires et sanitaires cherchent désormais à comprendre comment cette contamination a pu se produire.
Une information judiciaire ouverte à Paris
Selon les informations partagées par TF1 INFO, le 7 août, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a révélé l’ouverture d’une information judiciaire. La justice souhaite identifier l’origine de cette vague d’intoxications alimentaires et en préciser les causes. Deux juges d’instruction du pôle santé publique de Paris ont été désignés pour diriger l’affaire. L’enquête vise notamment les chefs d’homicide involontaire aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et tromperie aggravée. Le parquet souhaite ainsi éclaircir les circonstances et, si nécessaire, engager des poursuites pénales.
Une flambée de contaminations mi-juin
Mi-juin, plusieurs enfants âgés de 11 mois à 12 ans avaient été hospitalisés dans les centres de Saint-Quentin, Amiens, Lille et Reims. Tous étaient infectés par la bactérie Escherichia coli. Parmi eux, Élise, 11 ans, a succombé le 16 juin au CHU d’Amiens. Au total, 32 cas ont été comptés . Les autorités ont ordonné la fermeture préventive de six boucheries, suspectées d’avoir vendu de la viande contaminée. Face à la gravité des faits, le parquet de Saint-Quentin s’est dessaisi rapidement au profit du parquet de Paris.
Une action en justice contre l’État
Parallèlement à l’enquête pénale, une procédure administrative est engagée. Les parents de deux enfants contaminés ont saisi le tribunal administratif d’Amiens. Leur avocat, Me Emmanuel Ludot, dénonce une absence de contrôle suffisant. Il pointe un manque de traçabilité et l’absence de vérifications techniques sur les systèmes de refroidissement et de conservation des boucheries concernées. Ces accusations visent directement la responsabilité de l’État dans la prévention de tels drames.
Les investigations devront déterminer si des manquements ont facilité la propagation de la bactérie et si des mesures sanitaires auraient pu éviter ce drame. Les familles touchées attendent des réponses précises et des sanctions éventuelles.