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En France, quarante centres réalisent aujourd’hui la procédure. Trente établissements supplémentaires devraient ouvrir en 2026. Pourtant, l’afflux de patientes dépasse largement les capacités actuelles.
Des délais qui s’allongent
Selon les informations relayées par RTL, la demande ne cesse de croître. De nombreuses femmes souhaitent retarder leur projet de maternité pour des raisons professionnelles ou personnelles. À l’Institut Mutualiste Montsouris, dans le XIVᵉ arrondissement de Paris, la gynécologue-obstétricienne Dr Chenoz reçoit chaque semaine des femmes désireuses de préserver leur fertilité. Mais la consultation se conclut souvent par un constat difficile : les délais. Les plannings affichent complets sur quatre à six mois, ce qui repousse d’autant la mise en place du protocole médical. Dans certains cas, l’attente peut atteindre deux ans.
Témoignages et réalités
Aude, 35 ans qui a témoigné sur RTL, fait partie de ces patientes confrontées à cette attente prolongée. Après quinze minutes d’entretien, elle a été informée des risques, de son dossier médical et des chances de réussite. Mais ce sont surtout les délais qui l’inquiètent. « Sans une petite aide, on m’avait annoncé deux ans », explique-t-elle. Elle pointe aussi le manque de structures à Paris. Certaines de ses amies choisissent donc de se rendre en province pour bénéficier d’un créneau plus rapide.
La situation illustre un paradoxe : alors que la loi a élargi l’accès, l’offre médicale peine à suivre. Si l’ouverture de nouveaux centres en 2026 pourrait soulager une partie des demandes, beaucoup de femmes restent aujourd’hui dans l’incertitude face à un projet intime suspendu aux calendriers hospitaliers.