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Il a fait trembler La Réunion cette année et commence à effrayer l’hexagone. Le chikungunya a aussi touché la métropole. Santé Publique France a recensé 892 cas de chikungunya, importés de zones à risque entre le 1er mai et le 5 août 2025. Un chiffre colossal comparé aux 21 cas recensés l’année dernière.
Mais ce ne sont pas les cas importés qui effraient les professionnels de santé. 63 cas autochtones ont pu être recensés depuis le début de l’année (chiffre provisoire). C’est-à-dire qu’il y a eu 63 personnes contaminées directement en France métropolitaine. Et selon une récente étude publiée dans The Lancet, le chikungunya pourrait devenir une maladie endémique en métropole.
Une invasion de moustiques
Si on s’intéresse aux cas autochtones, on peut constater qu’ils sont tous situés dans le Sud, proche du bassin méditerranéen. Une zone avec un climat plus chaud et surtout avec une forte influence pendant ces vacances d’été. Le chikungunya peut être transmis par le moustique tigre. Une espèce qui n’est pas originaire de l’Europe, mais qui commence à s’installer en France à cause de la montée des températures. Il occupe près de 84 % du territoire métropolitain, seulement 12 départements du Nord sont encore épargnés.
Il n’y a presque plus de doutes, le moustique tigre va devenir endémique en Europe. Il s’épanouit dans les milieux très urbanisés de la métropole, et surtout, il ne manque pas de proies. Un moustique tigre endémique amènera une dengue ou un chikungunya endémique. Cela veut donc dire que le chikungunya pourrait devenir une maladie comme les autres, présente tout au long de l’année, tous les ans.