
Gwael Desbont/SIPA
Une insécurité alimentaire bien réelle
À Mayotte, plus d’un habitant sur deux ne mange pas à sa faim. Le cyclone Chido a aggravé une situation déjà critique. À La Réunion, près de 30 % de la population reste exposée à la précarité alimentaire. Ces chiffres, relayés par la FAO et mentionnés sur le site Lejournaldemayotte.yt, rappellent que même une production locale importante ne suffit pas à assurer une alimentation accessible à tous. Les inégalités économiques et sociales jouent un rôle majeur dans cet écart.
Vers une autonomie alimentaire locale
Pour sortir de cette dépendance, les experts et acteurs locaux préconisent un développement des productions locales. Réduire les importations permettrait de mieux résister aux crises climatiques ou économiques. Des initiatives basées sur l’agriculture durable, les circuits courts et l’agroécologie voient le jour. Mais pour réussir, cette transition a besoin de soutiens institutionnels, d’investissements publics et d’un engagement citoyen.
Des actions de terrain face à l’urgence
À Mayotte, les associations redoublent d’efforts. Après le passage du cyclone Chido, des distributions alimentaires et des campagnes de sensibilisation ont été mises en place. Des projets agricoles portés par la Collectivité départementale, avec le soutien du Cirad et de la FAO, contribuent à améliorer l’autonomie alimentaire. À La Réunion, le cyclone Garance a détruit de nombreuses cultures. L’État a mobilisé un fonds exceptionnel de 200 millions d’euros pour soutenir les agriculteurs.
L’école en première ligne
À Mayotte, l’absence de cantines touche durement les élèves. Plus de 117 000 enfants n’ont pas accès à un repas quotidien à l’école. Cette réalité impacte leur scolarité et leur santé. Certains établissements envisagent même de supprimer les récréations pour limiter les tensions liées à la faim. Pour les autorités locales, un plan alimentaire scolaire est devenu une priorité absolue.