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Les Accords de Fomboni à nouveau sur la table
Les récentes déclarations du président des Comores Azali Assoumani provoquent de vives réactions. Il évoque la nécessité d’un bilan des Accords de Fomboni, signés en 2001 pour sortir Anjouan de la crise séparatiste. Ces accords ont mis en place une présidence tournante entre les îles, censée garantir l’équilibre national. Pour l’exécutif, cette évaluation vise à renforcer l’unité dans un pays encore marqué par les divisions. C’est un accord « qui mérite d’être revisité dans sa forme et dans le fond pour qu’on en tire le meilleur pour consolider l’unité nationale », a expliqué Houmed Msaidié, conseiller politique du chef de l’État sur le récit de RFI.
Un discours officiel qui veut rassurer
Le gouvernement insiste sur un devoir de mémoire. Selon lui, le contexte a changé depuis la signature des accords. Houmed Msaidié parle de « réconciliation » et évoque la nécessité de panser les blessures du passé pour construire un avenir plus serein. « Parler de réconciliation, c’est voir les blessures, voir les médicaments proposés pour guérir cette blessure, et voir comment justement se départir de ses blessures dans l’avenir », a-t-il indiqué. Le pouvoir nie toute intention de modifier l’esprit initial du compromis.
L’opposition craint une dérive autoritaire
Pour l’opposition, cette initiative cache une volonté politique. Daoudou Abdallah Mohamed, chef du parti Orange, dénonce une manœuvre pour saper le principe de rotation présidentielle. Il estime que le président agit par intérêt personnel et cherche à prolonger son règne. D’après lui, le problème des Comores ne vient pas des textes, mais du dirigeant lui-même. Malgré l’absence de date pour une réunion officielle, la controverse alimente déjà un débat très polarisé.
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