
CHINE NOUVELLE/SIPA
Suppressions d’exonérations
Depuis le 1er juillet, une réforme douanière contestée est entrée en vigueur aux Comores. Le ministère des Finances a décidé de supprimer plusieurs exonérations fiscales concernant la Taxe sur la Consommation (TC), l’Acompte à l’Importation (AI) et les Droits d’Accise (DAC). Cette mesure ne touche pas seulement les entreprises privées, mais aussi les établissements publics comme la SONELEC, la SONEDE et les hôpitaux. Désormais, tous devront s’acquitter de ces taxes sur les importations, sans distinction, rapporte le site Comoresinfo.net.
Colère du secteur privé
Les opérateurs économiques s’alarment de cette décision qu’ils jugent unilatérale et brutale. Selon eux, l’augmentation des charges à l’importation entraînera inévitablement une hausse généralisée des prix, y compris sur les produits de première nécessité. Dans un contexte marqué par la baisse du pouvoir d’achat, les patrons dénoncent une réforme sans concertation, qui contredit les discours officiels sur la lutte contre la vie chère. Le patronat réclame l’annulation de la note de service, craignant une crise économique et sociale.
Train de vie présidentiel critiqué
Cette hausse des taxes passe d’autant plus mal que le président Azali Assoumani continue ses voyages à l’étranger avec des dépenses jugées coûteuses. Une partie de l’opinion publique considère que les sacrifices imposés à la population servent à financer les déplacements présidentiels, renforçant le sentiment d’injustice. Ce contraste entre les efforts demandés aux citoyens et les dépenses du sommet de l’État alimente les tensions et la défiance.
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