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Sentence maintenue
Aux Comores, quatorze personnes attendent leur exécution après une condamnation à mort. Parmi elles, un seul détenu est incarcéré à Koki, sur l’île d’Anjouan. Les treize autres se trouvent à Moroni, capitale de l’archipel. Un transfert depuis Mohéli a récemment renforcé ce chiffre. Trois accusés supplémentaires doivent prochainement être jugés. Le directeur général de l’administration pénitentiaire, Soilihi Ali Said, prévoit une augmentation à dix-sept individus sous peine capitale si les peines sont confirmées.
Crimes d’une extrême violence
Les affaires concernées sont marquées par une violence exceptionnelle, rapporte le Journal de Mayotte. En 2019, trois jeunes ont brûlé vif un homme enfermé dans une voiture. En 2021, une fillette a subi un viol suivi de mort, tandis qu’un homme a assassiné l’amant de sa femme. En 2025, un chauffeur a étranglé une cliente pour lui voler de l’argent retiré en banque. Tous ces crimes ont conduit à des condamnations à mort, conformément à l’article 4 du Code pénal comorien.
Une position à contre-courant
Contrairement à ses voisins de l’océan Indien, les Comores refusent d’abolir la peine de mort. Aucun condamné n’a été exécuté depuis 1998, mais les peines continuent d’être prononcées. La loi comorienne interdit cette sanction pour les mineurs et les femmes enceintes. En 2022, une tentative d’abolition a échoué à l’Assemblée nationale. Selon les autorités, la condamnation à mort reste nécessaire dans un pays de tradition musulmane. Malgré les critiques internationales, le droit interne prime et aucune réforme n’est envisagée.
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