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Une volonté de fermeté
Le président de la République demande un changement de cap. Dans un courrier adressé à François Bayrou, Emmanuel Macron insiste sur la nécessité d’un durcissement vis-à-vis de l’Algérie. Cette décision fait suite aux condamnations de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, que le chef de l’État juge inacceptables. Il réclame au gouvernement des actions fortes, estimant que la France ne peut plus faire preuve de souplesse. L’exécutif est donc sommé de réagir avec clarté et rapidité, rapporte BFMTV.
Des mesures précises contre Alger
Parmi les actions envisagées, le président français souhaite suspendre l’accord bilatéral de 2013 sur les passeports diplomatiques. Cette rupture acte une situation déjà amorcée, puisque plusieurs agents algériens ont été expulsés. Emmanuel Macron appelle aussi à activer le levier visa-réadmission, prévu dans la loi immigration de 2024. Ce dispositif permet de restreindre l’octroi de visas aux titulaires de passeports de service ou diplomatiques. L’objectif est d’exercer une pression directe sur Alger par des moyens concrets.
Une coopération conditionnée à des engagements
Le chef de l’État exige une reprise des échanges consulaires et migratoires. Il conditionne le plein exercice des consuls algériens à une coopération réelle. Emmanuel Macron souhaite également que les autorités françaises traitent d’autres sujets sensibles avec l’Algérie, une fois le dialogue rétabli. Parmi ces dossiers figurent la dette hospitalière, les actions de certains services algériens en France et les questions mémorielles encore non résolues. La balle est désormais dans le camp d’Alger.
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