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Des propos jugés inacceptables
Emmanuel Macron a vivement répondu aux critiques de Benjamin Netanyahou sur la lutte française contre l’antisémitisme. Selon le chef de l’État, ces accusations "offensent la France tout entière". Dans une lettre rendue publique, il a rappelé que son gouvernement combat ce fléau "de toutes ses forces". Le président français a estimé que ce sujet ne devait jamais être instrumentalisé. "Je demeure garant de l’impérieuse nécessité de combattre cette abomination, partout et toujours", a-t-il affirmé, tout en dénonçant des accusations "inacceptables" portées contre la République.
Divergences autour de la Palestine
Le Premier ministre israélien reproche à Emmanuel Macron sa volonté de reconnaître un État palestinien. Benjamin Netanyahou l’accuse même d’"alimenter le feu antisémite". Face à cela, la présidence française a qualifié ses propos d’"erronés" et d’"abjects". Emmanuel Macron considère cette démarche diplomatique comme une "main tendue" à Israël pour bâtir une paix durable. "L’État palestinien doit constituer la fin du Hamas", a-t-il souligné sur le récit de Tv5 Monde. Il a insisté sur la nécessité de sortir d’une logique de guerre permanente à Gaza et d’abandonner la colonisation en Cisjordanie.
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Un climat politique et social tendu
En France, 504 actes antisémites ont été recensés entre janvier et mai 2025. Ce chiffre, en recul de 24 % sur un an, reste deux fois plus élevé qu’en 2013. Le sujet demeure sensible dans un pays qui abrite environ 500 000 Juifs et une importante communauté arabo-musulmane. Le diplomate américain Charles Kushner a lui aussi adressé une lettre critique à Emmanuel Macron. Elle lui a valu une convocation au Quai d’Orsay. Malgré les pressions, le président français défend sa ligne qui est de préserver la sécurité d’Israël tout en favorisant une solution politique durable.