
Mourad ALLILI/SIPA
Freetown, épicentre de l’épidémie
Le dernier rapport du ministère de la Santé en Sierra Leone fait état de 5 009 cas confirmés et 46 décès liés à la variole du singe. La capitale Freetown concentre à elle seule 2 795 infections. Ces chiffres traduisent une propagation active, surtout dans les zones urbaines denses. Le gouvernement déploie des efforts supplémentaires pour contenir l’épidémie, rapporte 20 Minutes. Il s’appuie notamment sur un maillage de proximité pour identifier rapidement les cas suspects.
Des moyens renforcés pour endiguer le virus
Neuf centres de dépistage sont désormais opérationnels dans toute la Sierra Leone. Ces structures sont implantées dans les grandes villes et à Freetown. Les autorités intensifient les contrôles dans les districts et mènent des inspections dans les foyers. L’Agence nationale de santé publique mobilise ses équipes pour repérer les premiers signes du virus. Un stock de 206 000 doses de vaccin a été sécurisé grâce à des partenaires internationaux. Ces doses doivent permettre de protéger les populations les plus exposées.
Un contexte sanitaire déjà fragilisé
Le Mpox appartient à la même famille que la variole. Il provoque de la fièvre et l’apparition de vésicules sur la peau. Identifié en RDC en 1970, ce virus est resté longtemps limité à une dizaine de pays africains. Depuis 2022, il se diffuse à l’échelle mondiale. En 2024, l’OMS a activé son plus haut niveau d’alerte. Pour la Sierra Leone, cette nouvelle épidémie ravive le souvenir d’Ebola. Entre 2014 et 2016, près de 4 000 personnes sont mortes du virus, dont de nombreux soignants. Le pays, encore marqué par cette tragédie, redoute aujourd’hui un nouveau drame sanitaire.
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