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Les collectivités locales jugées trop faibles
Deux personnes sur trois jugent que l’État concentre trop de pouvoir en France. D’après une enquête Ifop, 68 % des sondés estiment que les collectivités manquent d’autorité face à l’État. Ce chiffre, en hausse de 18 points depuis 2012, s’impose comme un signal fort. Les habitants des campagnes, les personnes âgées et les électeurs de Marine Le Pen sont particulièrement attachés à un rééquilibrage territorial. Cette tendance traverse néanmoins toutes les catégories sociales et politiques.
Fédéralisme et adaptation des lois aux réalités locales
Le fédéralisme, longtemps perçu comme une utopie, obtient désormais un large soutien populaire. En effet, 71 % des Français souhaitent que le pays devienne fédéral, rapporte Le Figaro. De plus, 73 % plébiscitent la possibilité pour les régions d’adapter les lois nationales. « Loin d’être un phénomène marginal ou folklorique, le régionalisme français s’affirme comme une dynamique majoritaire incitant à repenser l’organisation territoriale du pays », souligne François Kraus, directeur du pôle politique de l’Ifop. Ce soutien révèle une aspiration durable à une organisation plus souple et adaptée.
Rejet du centralisme et valorisation des cultures régionales
La critique du centralisme s’affirme avec force. En effet, 90 % jugent l’État trop éloigné des réalités locales. Le rejet du « jacobinisme » concerne toutes les sensibilités, des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à ceux d’Éric Zemmour. Les citoyens se montrent aussi attentifs à la culture. Ainsi, 77 % défendent la reconnaissance des langues régionales et 84 % souhaitent leur enseignement dans les écoles. Enfin, 82 % dénoncent la centralisation médiatique autour de Paris, tandis que plus de la moitié soutiennent un statut particulier pour la Corse.
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