
Stephane Lemouton/SIPA
Des échanges pour redéfinir le statut du territoire
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a réuni mercredi à Paris plusieurs représentants politiques de Guyane. L’objectif était de poser les bases d’un dialogue autour de l’avenir institutionnel du territoire. Cette rencontre fait suite à un engagement pris en juin dernier lors de son déplacement en Guyane. Elle marque le lancement d’un processus de réflexion sur une autonomie plus large, portée depuis longtemps par de nombreux élus locaux, rapporte Le Figaro.
Une absence notable dans les rangs politiques
Les députés Jean-Victor Castor et Davy Rimane ont décliné l’invitation du ministère. Dans une lettre publique, ils reprochent l’exclusion des acteurs de la société civile, pourtant très investis depuis 2017. Selon eux, l’évolution statutaire ne peut se discuter sans une représentation élargie. Le refus d’assister à la réunion du 30 juillet a été confirmé par Jean-Victor Castor sur ses réseaux sociaux. « L’évolution statutaire de la Guyane est une question essentielle qui engage l’avenir du territoire. Elle ne peut être abordée sans la société civile, dont l’implication a été constante depuis 2017 (...). Dans ces conditions, les députés annoncent qu’ils ne participeront pas à la réunion du 30 juillet », a-t-il écrit sur Facebook.
Une autonomie encadrée par des réformes profondes
Les représentants présents, dont Gabriel Serville (président de la CTG), ont rappelé les revendications majeures. Les élus souhaitent obtenir un « pouvoir normatif » pour créer des textes adaptés à la réalité guyanaise. Le projet, élaboré entre 2023 et 2024, propose de confier à la future collectivité des domaines comme l’aménagement, l’agriculture ou le foncier, encore largement détenu par l’État. La sécurité resterait partagée avec Paris, tandis que les discussions à venir devraient aborder les modalités concrètes et le calendrier des réformes.
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