
Kin-Wai YUEN/SIPA
Une opération bien préparée au cœur de Paris
Des militants de Greenpeace se sont emparés, lundi matin, de la statue de cire d’Emmanuel Macron au musée Grévin (Paris). En se faisant passer pour des artisans ou des employés de l’établissement, ils ont discrètement quitté les lieux avec l’effigie dissimulée sous une couverture. D’après les médias, le personnel a été distrait par une question sur l’accessibilité du bâtiment. L’opération n’a duré que quelques minutes, mais semblait soigneusement préparée. Une fois à l’extérieur, les auteurs auraient contacté le musée pour assurer que la statue, d’une valeur de 40 000 euros, serait rendue sans dommage.
Un message clair
La statue n’a pas été déplacée au hasard. Les militants de Greenpeace l’ont déposée devant l’ambassade de Russie à Paris, avec un drapeau russe derrière. L’un deux s’est placé à côté, tenant une pancarte indiquant : "Business is business". Des faux billets de banque ont été lancés dans les airs, renforçant le message. Par ce geste, l’ONG critique le "double discours" de la France, qui soutient l’Ukraine tout en maintenant des échanges économiques avec la Russie.
Des faits similaires
Ce n’est pas la première fois qu’une statue présidentielle disparaît du musée Grévin. En 1983, celle de Jacques Chirac avait aussi été volée. D’autres effigies célèbres ont connu des sorts similaires. Mais cette fois, l’action de Greenpeace intervient dans un contexte économique particulièrement tendu. L’Union européenne prévoit de taxer les importations russes, tandis que les agriculteurs redoutent une flambée des prix des engrais. L’ONG pointe une explosion des importations russes. Elle estime qu’il est urgent de rompre ces liens, jugés incompatibles avec la solidarité affichée envers l’Ukraine.
Sources : France 24, Ouest France