
JEANNE ACCORSINI/SIPA
Des peines jugées trop clémentes
Quatre individus impliqués dans les violences survenues après la victoire du PSG en Ligue des champions ont été jugés en comparution immédiate le lundi 2 juin. Le verdict a débouché sur des peines de prison avec sursis, accompagnées d’amendes et, pour certains, de stages de citoyenneté. Des mesures que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, juge largement insuffisantes face à la gravité des faits commis.
Une réforme judiciaire réclamée
Gérald Darmanin s’est exprimé mardi sur le réseau social X pour dénoncer l’inadéquation entre les sanctions rendues et le niveau de violence observé. Elles "ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays", a-t-il déclaré sur le récit de BFMTV. Pour cela, il souhaite une révision en profondeur du droit pénal avec, entre autres, la fin du caractère automatique de certains aménagements de peine. Il envisage également la suppression du sursis et l’instauration de peines minimales obligatoires dès lors que la culpabilité est reconnue.
Des chiffres jugés alarmants
Pour le ministre, il est temps d’offrir aux magistrats une grille de peines simple, stricte et cohérente avec la délinquance actuelle. Gérald Darmanin propose, par exemple, une peine minimale de trois mois de prison ferme pour toute attaque visant un agent de l’État ou des amendes conséquentes pour les actes de destruction. Selon Laurent Nunez, préfet de police de Paris, 491 personnes ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche, suivies de 79 autres le lendemain, un volume d’interpellations inédit à ce jour.
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