
À Mayotte, le défi de la réduction de la pression migratoire n’a pas été relevé comme prévu en 2024 selon un bilan officiel de la préfecture, dans l’archipel français de l’Océan Indien. Le nombre de bateaux de migrants intercepté en 2024 a baissé de 25% par rapport à 2023. L’année dernière, 493 kwassa kwassa ont été intercepté contre 661 en 2023.
Les reconduites à la frontière ont également étaient moins nombreuses. Au total, 19 262 personnes ont été expulsées de Mayotte en 2024 contre 24 467 en 2023. Soit une diminution enregistrée de 21%. Une baisse qui s’explique selon les autorités notamment en raison du mouvement social qui avait bloqué les routes fin 2024 et l’urgence de reconstruire l’île après le passage du cyclone Chido. Cette catastrophe naturelle ayant causé de lourds dégâts sur plusieurs bateaux d’interception et a détruit certains radars de surveillance maritime.
Pour intensifier la lutte contre l’immigration illégale, Emmanuelle Macron avait promis lors de sa visite à Mayotte en avril dernier, le lancement d’une opération "mur de fer", visant à expulser au moins 35 000 personnes du territoire avec notamment un renforcement des moyens d’actions. Pour rappel, dans le 101e département français, 48% de la population est de nationalité étrangère et 95% d’entre eux sont originaires des Comores (Insee).