
JEANNE ACCORSINI/SIPA
Une réponse politique face aux critiques du préfet
Dans un courrier envoyé le 27 juillet au préfet François-Xavier Bieuville, Ambdilwahedou Soumaïla tient à rétablir la chronologie des faits. Il répond aux accusations formulées contre la commune de Mamoudzou concernant les démarches jugées « incomplètes ». Le maire affirme que les services municipaux ont agi dès les premières semaines de l’année, bien avant l’annonce officielle du financement exceptionnel après le passage du cyclone Chido à Mayotte.
Une alerte lancée depuis janvier 2025
D’après le courrier relayé par Le Journal de Mayotte, les premières actions ont été engagées le 7 janvier. Le maire précise que plusieurs dossiers ont été déposés sur la plateforme Démarches Simplifiées. D’autres documents ont été transférés via FranceTransfert pour éviter les blocages techniques. À cette date, aucun cadre clair n’avait encore été fixé. La commune aurait donc agi en anticipation, selon ses propres termes, en dépit d’un contexte administratif encore flou.
Des demandes de l’État jugées tardives
Ambdilwahedou Soumaïla déplore une absence de retour avant le 4 juillet. Il indique que les plans de financement ont été révisés le 9 pour tenir compte de 12 millions d’euros déjà engagés. Entre le 10 et le 18 juillet, la mairie a transmis de nombreuses pièces comme des diagnostics, devis, titres fonciers, actes d’engagement. Sur la question du mobilier scolaire, la rectrice de Mayotte aurait répondu hors délai, ce qui aurait amplifié les difficultés logistiques à l’approche de la rentrée.
Une défense ferme du travail effectué par la commune
Le maire rejette toute mise en cause de sa collectivité. Il accuse les services de l’État de ne pas avoir proposé de cadre clair. Il critique également l’absence de retour rapide sur les documents fournis, ainsi qu’un processus d’instruction instable. Il considère que ces manquements ont freiné la mise en œuvre des projets de réhabilitation scolaire.
Un appel à une coopération respectueuse
Pour le maire de Mamoudzou, la crise ne doit pas justifier des accusations implicites contre les communes mahoraises. Il invite l’État à construire une relation fondée sur la transparence et le respect mutuel. Il insiste sur le sérieux des équipes locales et demande une reconnaissance de l’engagement municipal depuis le début de la crise post-Chido.
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