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Premiers signes d’instabilité dans la région
Deux zones de perturbation ont récemment été détectées dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien. L’une se situe à l’est, l’autre à l’ouest de Diego Garcia. Selon le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS), ces systèmes montrent des signes précoces de cyclogenèse. Les températures océaniques actuelles restent toutefois trop basses pour favoriser leur développement rapide. Le prévisionniste Mamy Andriamirado rappelle que le risque de formation d’une tempête tropicale reste inférieur à 30 %, et que tout système perdrait en vigueur en approchant de Madagascar.
Une activité rare, mais pas inédite
Les cyclones en hiver austral restent exceptionnels. En général, la saison s’étend de novembre à avril. Certains experts suggèrent un lien possible, bien que modéré, avec le réchauffement climatique. "Si l’on prend un certain recul, ce phénomène pourrait avoir un lien, même léger, avec le réchauffement climatique, qui pourrait entraîner une élévation de la température de l’océan", poursuit Mamy Andriamirado sur les propos repris par L’Express de Madagascar. Néanmoins, Cycloneoi.com souligne que des tentatives de cyclogenèse en hiver ne sont pas sans précédent. En 2016, la tempête Abela avait atteint le stade de forte tempête tropicale en juillet, sans causer de dégâts terrestres.
Une préparation active malgré le calme apparent
Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) se tient prêt. Des exercices de simulation ont été organisés pour anticiper d’éventuelles urgences. Les équipes bénéficient de formations ciblées et des campagnes de sensibilisation sont en cours. Le matériel d’intervention, ainsi que les vivres de secours, sont déjà prépositionnés. "Nous attendons simplement les prévisions météorologiques pour enclencher leur déploiement", a confié une source au sein du BNGRC.
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