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"C’est nous qui avons demandé que le FBI vienne à Madagascar"
Le dossier des Boeing 777 immatriculés à Madagascar, mais exploités en Iran continue de soulever des interrogations. Face à cette affaire complexe, potentiellement liée à un trafic international, la Grande île a fait appel au FBI, la police fédérale américaine. Le Premier ministre, Christian Ntsay, a confirmé lundi que l’initiative venait bien des autorités malgaches. "Je confirme que c’est nous qui avons demandé que le FBI vienne à Madagascar", a-t-il déclaré lors de la prestation de serment des membres de la Commission malgache de l’informatique et des libertés (Cmil).
Une enquête aux dimensions internationales
L’investigation ne se limite plus à Madagascar. Elle pourrait s’étendre à des pays comme la Chine, l’Indonésie ou le Cambodge. D’après le chef du gouvernement, "des opérateurs qui se trouveraient dans ces pays pourraient être derrière le mécanisme ayant permis le transfert de ces avions vers leur destination finale". Les autorités malgaches n’ont pas encore des détails précis, mais cette affaire relèverait "de la criminalité transnationale, où des réseaux veulent utiliser Madagascar" comme base pour leurs opérations illicites. Ce dossier complexe nécessite une enquête approfondie et rigoureuse.
Deux suspects arrêtés, un ministre limogé
Deux personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre de l’enquête. Elles sont soupçonnées d’avoir falsifié des documents officiels, notamment la date d’expiration d’un contrat lié aux avions. Le scandale a également entraîné le limogeage du ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo. Cette affaire est un signal fort pour Madagascar. La Grande île entend lutter fermement contre toute tentative d’instrumentalisation de son territoire par des réseaux criminels.
Sources : 2424.mg, L’Express de Madagascar
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