
Omar Ashtawy - SIPA
Des chiffres alarmants
Un enfant sur quatre âgé de six mois à cinq ans subit la malnutrition à Gaza, selon les données relevées par MSF dans ses cliniques. La même proportion concerne les femmes enceintes et allaitantes. Depuis le 18 mai, les cas enregistrés ont été multipliés par 4 dans certains centres de soins de l’ONG. Médecins Sans Frontières fait état de 25 nouveaux patients par jour présentant des signes de sous-alimentation, uniquement dans sa clinique de la ville de Gaza.
Des conditions aggravées par les blocages
MSF dénonce une situation provoquée par des choix politiques. Selon son communiqué du 19 juillet, les autorités israéliennes utiliseraient « la faim comme arme de guerre ». L’organisation pointe aussi les bombardements répétés sur les lieux de distribution d’aide humanitaire, rendant l’accès à la nourriture quasi impossible pour les civils.
Un cri d’alerte de terrain
Caroline Willemen, responsable de projet pour MSF, évoque une crise sans précédent. Le taux de malnutrition sévère chez les enfants a triplé en deux semaines. Face à ce constat, l’ONG parle de « famine délibérée » dans un contexte de guerre prolongée, qualifiant la situation de génocidaire. « Il s’agit d’une famine délibérée, provoquée par les autorités israéliennes dans le cadre de la campagne génocidaire en cours. Affamer, tuer et blesser des personnes qui cherchent désespérément de l’aide est inacceptable », s’insurge l’organisation internationale.
MSF appelle à un accès immédiat à l’aide humanitaire et à la fin des attaques contre les structures civiles.
Source : Le Figaro