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Une crise persistante de l’eau
Un rapport de l’ONU a révélé que plus de deux milliards d’individus ne disposent pas d’une eau potable gérée de manière sûre. L’an dernier, une personne sur quatre n’y avait pas accès. Pire encore, cent millions d’habitants utilisaient des sources de surface telles que rivières ou canaux. L’OMS et l’Unicef soulignent que ce retard compromet gravement la santé publique. En effet, l’absence de services WASH efficaces (eau, assainissement, hygiène) accroît les risques d’épidémies et accentue les inégalités mondiales.
Des objectifs difficiles à atteindre
Les deux agences jugent la couverture universelle d’ici 2030 de plus en plus hors de portée, rapporte France24. Elles rappellent que l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement sont des droits humains fondamentaux. Selon Rüdiger Krech de l’OMS, il devient urgent d’accélérer les efforts, surtout pour les populations marginalisées. Le rapport distingue plusieurs niveaux de services, allant d’un accès sécurisé exempt de contamination jusqu’à l’eau de surface. Ces écarts soulignent les disparités croissantes entre régions, rendant la réalisation des promesses internationales particulièrement complexe.
Des progrès inégaux selon les continents
Depuis 2015, près d’un milliard de personnes supplémentaires ont accédé à une eau sécurisée, faisant progresser la couverture mondiale de 68 % à 74 %. Toutefois, plus de deux milliards restent encore privés de ce droit. En 2024, seuls 89 pays assuraient un service de base, et à peine 31 garantissaient un accès universel sécurisé. L’Afrique demeure la région la plus touchée, avec plusieurs pays où un quart de la population n’a même pas de services de base. Ces disparités révèlent une fracture sanitaire et sociale persistante.
Les enfants en première ligne
Le rapport note aussi une avancée en matière d’assainissement, car 1,2 milliard de personnes supplémentaires disposent de services sécurisés depuis 2015. Néanmoins, 354 millions d’individus pratiquent encore la défécation en plein air. L’Unicef insiste sur l’impact dramatique pour les enfants, dont la santé et l’éducation se retrouvent menacées. Les filles subissent une vulnérabilité particulière, souvent chargées de la collecte d’eau, avec des contraintes supplémentaires durant leurs menstruations. À ce rythme, l’accès universel à l’eau potable et à l’hygiène s’éloigne, compromettant l’avenir des générations futures.
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