
Jacques Witt/SIPA
Une période de froid
La relation franco-algérienne s’était dégradée, notamment après le soutien de Paris au plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental. Cette prise de position avait provoqué la colère de l’Algérie, ce qui a entraîné un gel de plusieurs coopérations bilatérales. À cela s’est ajoutée la crise migratoire, alimentée par le refus algérien de réadmettre certains de ses ressortissants sous OQTF. L’attentat de Mulhouse, commis par un Algérien en situation irrégulière, a exacerbé les tensions.
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Dialogue relancé
Après des mois de crise, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune se sont entretenus lundi par téléphone. Les deux dirigeants ont ainsi montré leur volonté de relancer la coopération entre la France et l’Algérie, notamment sur les questions migratoires et sécuritaires. La lutte contre le terrorisme et les réseaux de trafic humains reste une priorité pour les deux pays. Paris et Alger se sont entendus sur la nécessité d’une approche pragmatique pour gérer les flux migratoires.
Le ministre Jean-Noël Barrot se rendra bientôt en Alger
Macron et Tebboune ont, par ailleurs, abordé la question de la liberté d’expression. Le président de la République française a appelé à un geste de clémence envers l’écrivain Boualem Sansal, qui a été récemment condamné en Algérie. Un déplacement du ministre français des Affaires étrangères (Jean-Noël Barrot) à Alger est prévu le 6 avril, signe d’un rapprochement en cours, selon un communiqué commun.
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