
Sunday Alamba/AP/SIPA
Des peines lourdes pour financement terroriste
Ce samedi 12 juillet, 44 individus ont été condamnés à des peines de 10 à 30 ans de prison. Tous sont accusés d’avoir financé les activités du groupe Boko Haram. Selon le Centre national de lutte antiterroriste, les condamnations ont été prononcées à Kainji, dans le centre du pays. Les peines incluent également des travaux forcés.
Reprise des procès après sept ans d’arrêt
Le Nigeria a récemment rouvert les procès contre plus de 1 000 suspects, arrêtés pour leurs liens présumés avec Boko Haram. Ces audiences avaient été interrompues pendant sept ans. Le groupe mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le but d’instaurer un califat dans le nord-est du pays.
D’après les informations publiées par le site Lefigaro.fr, la lutte contre Boko Haram a déjà coûté la vie à plus de 40 000 personnes. Environ deux millions de Nigérians ont été déplacés, selon l’ONU. Le conflit a aussi débordé dans les pays voisins, comme le Niger, le Tchad et le Cameroun.
Des précédents procès de masse
En 2017, le Nigeria avait déjà organisé des procès collectifs. Près de 200 djihadistes avaient alors été condamnés à de lourdes peines, dont certaines à la perpétuité ou à la peine de mort. Les accusations portaient sur des crimes graves : enlèvements, meurtres, attaques contre des civils et destructions de lieux de culte.