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Les couples modestes plus fragiles
Entre 2014 et 2020, 76 300 séparations ont été enregistrées en Île-de-France. D’après l’Insee, les couples qui appartiennent aux 40 % les plus modestes se séparent davantage que les autres. Chaque année, plus de 3 % de ces foyers rompent leur union, contre seulement 1,9 % chez les 20 % les plus aisés. Ce constat s’applique quelle que soit la forme d’union : mariage, Pacs ou concubinage.
Des conséquences financières plus lourdes pour les femmes
Au cours de l’année où a lieu la séparation, les femmes enregistrent une baisse plus importante de leur niveau de vie que les hommes. Pour les moins aisées, le revenu médian augmente légèrement (400 euros par an), mais bien moins que celui des hommes dans la même situation (1 400 euros). Pour les autres, les pertes sont souvent plus importantes. Selon les informations chiffrées fournies par le site Tf1info.fr, ces inégalités s’expliquent par des écarts de salaire et la charge des enfants, souvent assumée par les mères. L’Insee indique d’ailleurs que le niveau de vie des parents qui ont la garde des enfants baisse en moyenne de 11 %.
Après une rupture, les revenus chutent pour de nombreux Franciliens
En Île-de-France, le niveau de vie médian chute en moyenne de 10,5 % après une séparation. Les catégories les plus aisées sont les plus touchées. Plus de la moitié d’entre elles basculent dans un niveau inférieur. À l’inverse, certains foyers modestes voient leurs ressources progresser. Ce changement est souvent lié à un retour à l’emploi, à une augmentation du temps de travail ou au versement d’une pension alimentaire.