
Consultations en médecine de ville
Consultations pour clinique évocatrice de chikungunya en médecine de ville
Maintien à un niveau très élevé de l’activité pour chikungunya en médecine de ville.
En médecine de ville, l’activité du réseau de médecins sentinelle pour motif chikungunya représente 21% de l’activité totale en semaine 17.
Rapporté à l’échelle de l’île, on estime :
- A plus de 23 300* le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 17 (contre 23 230 en S16).
- A plus de 160 000 consultations depuis le début de l’année.
Passages aux urgences
Diminution du nombre de passages aux urgences pour motif chikungunya en S17 par rapport à la S16.
Depuis le début de l’année, 2 139 passages pour ce motif ont été recensés dans les 4 hôpitaux de l’île. En S17, 332 passages (dont 70 hospitalisations) ont été identifiés contre 389 (dont 80 hospitalisations) en S16, soit une baisse de 15%. Le taux d’hospitalisation était stable entre la S16 et la S17 et se situait à 21%. Concernant la part d’activité aux urgence pour motif chikungunya dans les services d’urgences de l’île, elle était en baisse soit de 7,5 % en S17 et de 8,5% en S16.
Parmi l’ensemble des 2 139 passages pour motif chikungunya enregistrés depuis le début de l’année :
- 59% correspondaient à des passages adultes (18 ans et plus), soit 1 285 passages
- 41% à des passages pédiatriques (0 - 18 ans), soit 854 passages.
En S17, le nombre de passages diminuait, qu’il s’agisse des passages adultes (de 207 en S16 à 183 en S17, soit -12%) ou des passages pédiatriques (de 182 en S16 à 145 en S17, soit -18%).
En S17, la part des passages pédiatriques sur l’ensemble des passages pour chikungunya était de 45%, avec un taux d’hospitalisation de 15%. Concernant les 55% de passages chez les 18 ans et plus cette part d’hospitalisation se situait à 26%.
Le nombre de cas hospitalisés
Une vulnérabilité différenciée face au risque d’hospitalisation
Le nombre de cas hospitalisés >24h pour chikungunya signalés à Santé publique France à ce jour est de 302. Pour 270 d’entre eux le chikungunya était le motif d’admission, soit 89%. Pour les autres cas, le diagnostic a été confirmé au cours de l’hospitalisation de manière fortuite. Parmi ces cas :
- Un quart d’entre eux avait moins de 6 mois et près de la moitié (42%) avait plus de 65 ans. Ce sont ces 2 populations qui représentent la majorité des cas hospitalisés pour chikungunya.
- Dans 95% des cas, les patients présentaient au moins un facteur de risque de forme sévère lié à une comorbidité, à l’âge ou à un état de grossesse.
- Une hospitalisation pour suivi de chikungunya au cours de la grossesse a été signalé chez 65 femmes enceintes.
- Un suivi court sans gravité associée a été identifié pour 46 nourrissons de moins de 6 mois. La prise en charge hospitalière de ces nourrissons est pour la plupart des cas liée à une gestion de la douleur.
Cas graves (défaillance d’au moins un organe) signalés à SpF par les cliniciens sur la base du volontariat
Cas graves principalement chez les plus de 65 ans et les nourrissons de moins de 3 mois A noter que les données hospitalières ne sont pas consolidées, liées à la charge de travail intra-hospitalière et au délai de transmission qui en découle.
A ce jour, 57 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) ont été signalés.
Il s’agissait de 33 adultes de plus de 65 ans et comorbides, 3 personnes de moins de 65 ans et présentant des comorbidités et 21 nourrissons de moins de 3 mois.