
Antenne Réunion
Quelques jours après le décès d’une personne âgée de plus de 65 ans vaccinée contre le chikungunya, le ministre de la Santé tient à rassurer la population rappelant que les moyens sont mobilisés. "La vaccination fait partie d’un des arsenal pour protéger la population". Elle s’ajoute à la lutte antivectorielle, notamment et à la prévention.
Après le décès du patient, le ministre rappelle qu’en cas d’événements graves, le réseau de pharmacovigilance en France fait des remontées. Les consignes de la haute autorité de santé sont respectées souligne le ministre. "Les recommandations peuvent évoluer".
"L’interruption est faite pour les plus de 65 ans. Il reste un intérêt à se faire vacciner quand on a entre 18 et 65 ans et qu’on est atteint de comorbidité". Ces populations sont particulièrement vulnérables aux piqûres de moustiques.
Yannick Neuder dit être conscient de la défiance que représente la vaccination, "elle a fait ses preuves de façon générale. (...) La vaccination pour la population dans tranche d’âge avec un facteur à risque, la lutte anti-vectorielle, les moustiques stériles vont permettre de juguler l’épidémie" .
"Je veux tranquilliser l’ensemble des professionnels de santé, je suis le ministre qui doit prendre des décisions basées sur le raisonnement. Le bénéfice est plutôt en faveur de la population qui a des facteurs de risques. On reste dans les recommandations scientifiques, c’est ça la force de notre système de santé"
Au vu de la situation et des cas de chikungunya, Yannick Neuder déclare : "nous sommes vraiment au chevet des Réunionnais pour faire passer cette période délicate".
Près de 100 000 doses de vaccin ont été achetées, celles qui restent que vont-elles devenir ? A cette question, le ministre assure que "nous ne laisserons aucun des vaccins s’abîmer, nous avons une organisation internationale pour gérer au mieux ce stock de vaccin à l’échelon mondial".
Il rappelle encore qu’aucune suspension totale de la vaccination est faite. "La suspension est faite pour les plus de 65 ans et plutôt recommandée pour 18-65 avec comorbidité, si nous avions le moindre éléments de pharmacovigilance, nous serions amené à prendre des mesures".
Retrouvez l’interview du ministre en replay dans notre journal de 19h :