
Stefano Lorusso/ZUMA/SIPA
Un projet budgétaire ambitieux
L’exécutif souhaite introduire dans le budget 2026 la fin du caractère férié du lundi de Pâques et du 8 mai. Cette mesure viserait salariés du privé et agents publics. Le gouvernement évoque un rendement de 4,2 milliards d’euros, tout en laissant la possibilité de modifier les jours concernés. Les employeurs verseraient une contribution à l’État, sur le modèle de la journée de solidarité, sans hausse de salaire pour les heures supplémentaires. A cet effet, le Premier ministre François Bayrou a adressé un courrier aux organisations syndicales et patronales. Elles doivent indiquer, avant le 1er septembre, leur volonté d’ouvrir des négociations. Si elles acceptent, les discussions devront s’achever au plus tard le 30 septembre, rapporte Le Figaro.
Modalités et exceptions prévues
Selon le document transmis, les salariés mensualisés et les agents publics ne percevront pas de rémunération supplémentaire pour ces heures travaillées. François Bayrou parle d’un effort collectif pour réduire le déficit et augmenter la production nationale. Le document prévoit d’éventuelles règles spécifiques pour l’Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon. Ces territoires bénéficient de dispositions particulières liées à la séparation de l’Église et de l’État. Les entreprises pourraient profiter d’une certaine flexibilité dans l’organisation de ces deux jours supplémentaires, notamment pour les salariés déjà en activité à ces dates.
Des syndicats opposés
Cette réforme se veut un levier pour accroître le temps de travail annuel et renforcer la compétitivité. Les détails pratiques restent à préciser, notamment la marge de manœuvre laissée aux entreprises. Certaines pourraient réorganiser ces deux jours fériés, en particulier pour les salariés travaillant déjà les dates retenues. Cependant, les principales centrales syndicales dénoncent une attaque contre les acquis sociaux. Dans un communiqué commun, elles accusent le gouvernement de vouloir effacer 70 ans de droits des travailleurs. Les représentants prévoient une réunion le 1er septembre afin d’envisager des actions communes pour s’opposer à cette réforme, qu’ils jugent brutale et injustifiée.
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