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Une lettre adressée à François Bayrou
Les cofondatrices d’Elia ont écrit au Haut-Commissaire au Plan, François Bayrou, pour rappeler l’urgence d’appliquer cette réforme. Leur message, dévoilé par France Inter, insiste sur le caractère essentiel de ce décret, voté mais non appliqué. D’après les informations disponibles sur le site Franceinfo.fr, elle concerne les culottes menstruelles et les coupes, des protections plus durables, déjà adoptées par plus de 60 % des femmes.
Toujours pas de décret, malgré l’engagement pour 2025
Le décret d’application n’a toujours pas été publié. En mai dernier, un engagement avait été pris pour une mise en œuvre d’ici fin 2025. Mais aucune précision n’a été communiquée. Pour Elia, continuer à retarder cette décision reviendrait à nier un enjeu de santé publique. La précarité menstruelle touche plus de 4 millions de femmes en France, selon les associations.
150 millions d’euros en jeu
Le remboursement est estimé à 150 millions d’euros par an. Un montant modeste au regard des enjeux sanitaires et sociaux. Les produits concernés coûtent en moyenne 30 euros l’unité. Pour les entreprises du secteur, une trentaine en France, l’absence de cadre clair alimente les craintes au sein du secteur. "Aujourd’hui, nous sommes dans le flou total", a indiqué Marion Goilav, l’une des cofondatrices de l’entreprise.
Les professionnels dans l’attente de réponses concrètes
Les professionnels attendent des réponses : quels produits seront remboursés ? À quel prix ? Selon quelles normes ? Pour Marion Goilav, cofondatrice d’Elia, ce projet symbolise un droit fondamental : l’accès à une protection adaptée et respectueuse de la santé. Retarder sa mise en œuvre serait, selon elle, un renoncement à un principe de justice.