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Des aides menacées
La Fédération des entreprises des Outre-mer alerte sur les orientations budgétaires envisagées. Dans une lettre envoyée au ministre des Outre-mer Manuel Valls, Hervé Mariton, son président, redoute une diminution disproportionnée des soutiens à la compétitivité et à l’investissement. « Le Gouvernement s’apprêterait à inscrire au prochain budget 2026 des mesures d’économies d’une ampleur inédite sur les principaux dispositifs de soutien à la compétitivité et à l’investissement des entreprises ultramarines, hors de proportion avec les efforts budgétaires demandés en métropole », craint la FEDOM. Selon la fédération, la LODEOM sociale pourrait perdre plusieurs centaines de millions d’euros. Une telle décision augmenterait le coût du travail et risquerait de freiner l’emploi tout en aggravant la cherté de la vie.
Une économie fragile
Les handicaps structurels demeurent importants dans ces territoires à savoir l’éloignement, la dépendance logistique et la vulnérabilité climatique. Le chômage y reste supérieur à 14 %, atteignant même plus de 30 % chez les jeunes, rapporte le Journal de Mayotte. Dans ce contexte, les petites entreprises s’inquiètent d’une hausse du coût du travail. Pour la FEDOM, réduire les soutiens reviendrait à affaiblir la production locale et à creuser les inégalités.
Un débat à venir
Outre les restrictions budgétaires, le projet de loi contre la vie chère suscite aussi des critiques. La FEDOM estime que ce texte risque d’accentuer la pression sur les petites structures, tout en consolidant la place des grandes entreprises. Hervé Mariton insiste sur la nécessité de faire de l’emploi la priorité. Il appelle le gouvernement à répartir équitablement les efforts financiers et à préserver des dispositifs adaptés aux réalités ultramarines.