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Une enquête récente de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) rapportée par Le Parisien, dévoile des risques insoupçonnés.
Des contrôles renforcés entre 2023 et 2024
Entre 2023 et 2024, la DGCCRF a inspecté 46 points de vente, grossistes et distributeurs. Les analyses en laboratoire ont porté sur 31 références, parmi lesquelles des colles, des stylos correcteurs, des marqueurs, des surligneurs ou encore des gommes. Les résultats sont assez inquiétants : 14 produits étaient non conformes et neuf présentaient un danger avéré.
Les problèmes concernaient la composition chimique. Plusieurs fournitures scolaires détenaient des concentrations trop élevées de phénoxyéthanol, pouvant provoquer des lésions oculaires graves. D’autres renfermaient du propan-1-ol, irritant pour les yeux, ou de l’octylisothiazolinone, source de réactions cutanées et toxique pour l’environnement marin. La DGCCRF a indiqué que des surligneurs de couleur jaune et orange faisaient partie des fournitures problématiques.
Des rappels massifs et des sanctions
A la suite de cette enquête, certains distributeurs ont procédé volontairement au retrait de produits dangereux. Dans d’autres cas, la répression des fraudes est intervenue directement. En Île-de-France, plus de 66 000 surligneurs, 18 000 stylos correcteurs et 6 000 stylos ont été retirés des rayons. Des rappels ont également concerné des fournitures déjà vendues. En octobre 2023, Aldi a ainsi diffusé une fiche de rappel pour ses surligneurs Expertiz. En mars 2024, Cultura a dû retirer de la vente des marqueurs permanents double pointe.
Parallèlement, les enquêteurs ont relevé des manquements sur l’étiquetage. Des avertissements et injonctions ont été adressés aux fabricants pour corriger des informations trompeuses. Parmi elles, l’utilisation du terme « biodégradable » sur une colle ou encore des mentions infondées comme « sans PVC ni plastifiant » apposées sur des gommes.
Lire les étiquettes pour limiter les risques
La DGCCRF rappelle l’importance de vérifier attentivement les emballages. Les avertissements et pictogrammes doivent être clairement visibles et lisibles. Au total, cette opération de contrôle a donné lieu à 39 avertissements, 15 injonctions et 3 procès-verbaux.
Les sanctions prévues par le Code de la consommation sont lourdes : jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende pour tromperie, voire sept ans et 750 000 euros si la santé est mise en danger.
Pour les consommateurs, la meilleure protection reste une lecture attentive des étiquettes avant achat. Un geste simple, mais essentiel pour éviter d’exposer les enfants à des substances nocives, tout en incitant les fabricants à respecter scrupuleusement les règles en vigueur.