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Face à la pénurie de médecins dans de nombreux territoires, le gouvernement a suggéré un nouveau plan d’action.
Vers un encadrement renforcé de la présence médicale dans les zones rurales
L’objectif est clair : améliorer l’accès aux soins pour les six millions de Français sans médecin traitant. L’instauration obligatoire de deux jours par semaine dans les déserts médicaux pour chaque médecin fait partie des mesures phares. Cette obligation vise à remplacer une loi plus contraignante qui supprimerait la liberté d’installation. Le dispositif est porté par François Bayrou, en déplacement dans le Cantal.
Une stratégie en quatre axes, avec des incitations et des sanctions
Le plan gouvernemental s’organise autour de quatre axes. Le premier repose sur ce principe de solidarité : tous les médecins devront contribuer. Des contreparties financières sont prévues. En cas de refus, des pénalités seront appliquées. Le but est d’éviter de forcer les médecins à s’installer contre leur gré, tout en les incitant à participer à l’effort collectif.
Le deuxième axe est focalisé sur la formation. Le gouvernement souhaite ouvrir davantage d’accès aux études de santé dans les zones rurales. Chaque département, dont trois quarts sont déjà en tension médicale, devra proposer une première année de médecine. Les données le confirment : un jeune médecin s’installe souvent près de son lieu d’étude ou de naissance. Aujourd’hui, la moitié des médecins exercent à moins de 85 km de leur ville natale.
Des solutions complémentaires à court terme
Pour améliorer la prise en charge rapide des patients, certaines missions seront confiées à d’autres professionnels de santé. Exemple : les pharmaciens pourraient délivrer un traitement contre une rhinite allergique saisonnière, même avec une ordonnance périmée.
Dernier levier : la cartographie des zones les plus critiques, dites "zones rouges". Les agences régionales de santé, en collaboration avec les préfets et les élus, doivent établir cette carte d’ici un mois. Elle permettra d’adapter localement l’application du plan.
Source : BFMTV