
FRANCOIS GREUEZ -SIPA
La grève rassemblera plusieurs corps de métier. Retrouvez les dates clés et les revendications principales.
Le système de santé en première ligne
Dans le domaine de la santé, le personnel de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), un réseau qui emploie 100 000 professionnels et soigne huit millions de patients annuellement, se prépare à la fronde. Les principales organisations représentatives des salariés CGT, FO, CFTC et UNSA, qui cumulent 61 % des suffrages aux dernières élections ont lancé un appel pour la tenue des réunions dès le 25 août pour envisager un arrêt de travail collectif. Leur principale revendication se focalise sur l’augmentation de la franchise médicale, une mesure jugée inéquitable.
Les pharmacies maintiennent la pression. Ils s’élèvent contre les économies imposées sur le remboursement des médicaments et la diminution des marges qu’ils perçoivent. L’intersyndicale de la profession l’intersyndicale rassemblant la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF), l’UNPF, l’Uspo, Federgy et l’UDGPO a planifié une journée de fermeture le 18 septembre. D’autres actions sont prévues, avec la fermeture des officines tous les samedis à partir du 27 septembre, ainsi qu’un arrêt de l’organisation de la permanence pharmaceutique à compter du 1er septembre.
Transport ferroviaire et taxis mobilisés
La SNCF figure également parmi les secteurs touchés par l’arrêt de travail. Le syndicat Sud-Rail, troisième organisation représentative et deuxième chez les contrôleurs, a fixé au 10 septembre une journée de grève nationale. Le mot d’ordre est clair : « on bloque tout dans le ferroviaire ». La CGT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire décideront prochainement de leur participation. Le mouvement s’inscrit en réaction aux mesures annoncées par le Premier ministre le 15 juillet.
Les taxis programment une reprise des mobilisations à compter du 5 septembre. Leur colère porte sur le transfert progressif du transport sanitaire vers de grands opérateurs privés et sur l’absence de dialogue avec le gouvernement. La Fédération nationale du taxi, présidée par Emmanuelle Cordier, a confirmé que les actions pourraient s’étendre sur l’ensemble du territoire. Au printemps dernier, une mobilisation similaire avait déjà paralysé la circulation pendant plus d’une semaine.
Énergie et intersyndicale : un front commun en préparation
Dans le secteur de l’énergie, la fédération mines et énergie de la CGT organise un mouvement de protestation dès le 2 septembre. Les revendications portent sur la suppression annoncée de deux jours fériés et sur la nécessité d’une revalorisation salariale face à l’inflation.
Plus largement, les huit principales centrales syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires doivent se réunir le 1er septembre afin de définir les contours d’une action commune. Force Ouvrière, par la voix de son secrétaire général Frédéric Souillot, a déjà déposé un préavis de grève s’étendant du 1er septembre au 30 novembre 2025.
En parallèle, un collectif citoyen baptisé « Bloquons tout ! » se prépare à un blocage national illimité à partir du 10 septembre. Cette date se situe quelques semaines avant la présentation du budget 2026 à l’Assemblée nationale, prévue début octobre.
Source : TF1 INFO