
Stephane Lemouton/SIPA
L’affaire Renault rattrape Rachida Dati
Derrière le nom de Rachida Dati, c’est toute une affaire de réseaux d’influence qui refait surface. Ancienne avocate et députée européenne, l’actuelle ministre de la Culture est renvoyée devant un tribunal correctionnel pour corruption passive et trafic d’influence.
Les juges s’intéressent à une rémunération de 900 000 euros perçue entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil à RNBV, filiale de Renault-Nissan. À cette époque, Dati siégeait au Parlement européen. Elle aurait favoriser les intérêts du groupe automobile à Bruxelles.
Malgré plusieurs recours, dont un toujours en cours, le procès semble désormais inévitable. Cette affaire, révélée initialement par une actionnaire minoritaire, a pris une dimension politique depuis son entrée au gouvernement.
Carlos Ghosn également dans le viseur des juges
L’affaire ne se limite pas à Rachida Dati. Carlos Ghosn, l’ancien patron de Renault-Nissan, est lui aussi poursuivi pour abus de confiance, corruption active et trafic d’influence. Il a échappé à la justice française depuis sa fuite au Liban, malgré un mandat d’arrêt international émis en 2023.
D’après les magistrats, les deux protagonistes auraient conclu un "pacte corruptif". Le magnat déchu de l’automobile aurait utilisé la filiale RNBV pour rémunérer Dati en échange de relais politiques à Strasbourg.
L’audience de mise en état est programmée le 29 septembre. La date du procès, encore incertaine, pourrait tomber en pleine campagne municipale. C’est un contexte délicat pour Mme Dati, pressentie pour la mairie de Paris.
Sources : Radio France, Le Monde
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