
ISA HARSIN/SIPA
Invité sur une chaîne de télé, François Bayrou a indiqué qu’il allait porter plainte après ces "multiples attaques".
Une affaire qui prend une tournure politique ?
L’affaire Bétharram prend une tournure nationale. Ce dossier, lié à des violences au sein d’un établissement religieux du Béarn, mobilise désormais l’attention politique. Le chef du gouvernement a pris la parole sur BFMTV-RMC, ce mardi 27 mai. Il déplore une récupération politique du dossier. « Je regrette que cette affaire ait été instrumentalisée », a-t-il déclaré à l’antenne.
Le collectif de victimes a répertorié près de 200 signalements pour des faits de violences, notamment sexuelles. À l’époque, le maire de Pau était député et président du conseil départemental du département.
Un site mis en ligne… puis attaqué
Pour se défendre, le locataire de Matignon a partagé en ligne des documents sur le site bayrou.fr. Il y présente sa version des faits et répond à six accusations. On y trouve notamment le texte de son audition devant la commission d’enquête parlementaire, une chronologie, et des éléments visant à démontrer qu’il n’a pas menti à l’Assemblée ni influencé la Justice.
Mais dès le week-end suivant la publication, le site a subi deux piratages intensives : « Dimanche, il y a eu une cyberattaque massive pour faire sauter le site. On l’a remis en ligne et puis il y a eu une attaque encore plus massive. ». Il évoque des cyberattaques ciblées qui ont également touché d’autres clients de l’hébergeur. « L’hébergeur a dû interrompre le service », a rapporté François Bayrou. Le chef du gouvernement a indiqué ne pas connaître l’origine de ce piratage et a confirmé son intention de porter plainte.
Des preuves promises aux députés
François Bayrou s’est engagé publiquement à transmettre tous les documents aux parlementaires. Il affirme pouvoir démontrer qu’il n’a jamais eu connaissance des agressions au sein de Bétharram lorsqu’il occupait des fonctions locales. Selon lui, ces éléments prouveraient la transparence de son action et son absence d’implication.