
Jacques Witt/SIPA
Paris saisit la justice internationale, Téhéran riposte
La France a saisi la Cour internationale de justice pour dénoncer le non-respect des droits consulaires concernant deux ressortissants toujours détenus en Iran. Cette procédure s’appuie sur le traitement réservé à Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en 2022 et toujours emprisonnés à Téhéran. Les autorités françaises pointent des conditions de détention jugées dégradantes ainsi qu’un accès très limité aux services consulaires.
Du côté iranien, ce lundi 26 mai, cette initiative est perçue comme une attaque politique. Le porte-parole de la diplomatie de Téhéran a qualifié la plainte d’infondée et reproche à la France d’exploiter un cadre judiciaire pour servir des intérêts diplomatiques. L’Iran promet de présenter sa défense dans ce dossier.
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Tensions croissantes et pratiques dénoncées
Les deux Français sont accusés d’espionnage par la justice iranienne. Depuis leur incarcération à la prison d’Evin, seuls quatre entretiens avec des représentants consulaires ont été autorisés. Leur situation symbolise, selon Paris, l’utilisation stratégique de détenus étrangers par l’Iran. D’autres cas récents appuient cette inquiétude : au moins cinq ressortissants français ont été relâchés depuis 2023, souvent après une longue détention sans jugement.
Ces pratiques sont régulièrement dénoncées par plusieurs ONG comme relevant d’une ’diplomatie des otages’, rapportent les médias français comme France 24 et Le Figaro. À cela s’ajoutent d’autres éléments de crispation : une ressortissante iranienne a récemment été interpellée en France, tandis qu’un Franco-Iranien doit être jugé prochainement. Dans ce climat, Paris envisage l’imposition de nouvelles mesures à l’égard de Téhéran.
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