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Un effectif bien en deçà des besoins
Au Centre Hospitalier de Mayotte, la situation des sages-femmes est alarmante. Elles ne sont plus que 43 en activité, alors qu’un effectif trois fois plus important serait nécessaire pour assurer correctement le service.
Face à cette pénurie, elles exercent leur droit de retrait pour dénoncer des conditions de travail. La surcharge entraîne des gardes prolongées et un manque de personnel aux urgences, ce qui pourrait mettre les patientes en danger. Cela rend le quotidien du personnel particulièrement difficile.
Fermeture des maternités périphériques
La pénurie de sages-femmes à Mayotte a entraîné la fermeture des maternités de Dzoumogné et Mramadoudou. Les syndicats revendiquent leur réouverture, mais la direction invoque l’absence de personnel qualifié. Malgré plusieurs tentatives depuis 2023, le déficit persiste. "On a compensé avec les infirmiers, mais ils ne sont pas formés pour l’obstétrique et on manque aussi d’infirmiers", selon Saindou Somo Saoudati, secrétaire de section CFDT au CHM.
Mobilisation syndicale
Depuis début juin, les syndicats se mobilisent pour alerter sur la crise du personnel au CHM. Ils demandent des renforts pour garantir un suivi optimal des patientes. Les sages-femmes, elles, appellent à des solutions concrètes pour réduire la surcharge de travail et assurer un accueil sûr aux futures mères. Cette mobilisation souligne l’urgence d’une réponse adaptée pour préserver le bien-être du personnel et garantir une prise en charge de qualité des patientes.
Sources : La Première, Journal de Mayotte