
Pexels - Jimmy Chan
La Réunion et Mayotte durement touchées
Dans l’océan Indien, le chikungunya a repris de l’ampleur. A La Réunion, l’épidémie a réapparu en août 2024 à Saint-Paul. Elle s’est vite propagée sur l’île. Le pic a été atteint en mars 2025, avec plus de 4 000 cas hebdomadaires. Santé publique France signale 54.490 cas confirmés, 579 hospitalisations et 28 décès. Le nombre de cas baisse, mais la transmission locale persiste.
À Mayotte, la phase épidémique a été déclarée en mai 2025. Plus de 1 000 cas ont été confirmés entre mars et juillet. L’épidémie gagne de nouvelles communes. Le manque de dépistage inquiète, car de nombreuses infections pourraient ne pas être recensées. Les opérations de démoustication ont été renforcées pour limiter la propagation.
La France métropolitaine en état d’alerte
Le chikungunya n’est plus limité aux zones tropicales. En France métropolitaine, 860 cas importés ont été recensés en trois mois. Surtout, 19 foyers autochtones sont apparus dans plusieurs départements. Des cas ont été confirmés en Corse, dans les Landes et dans le Bas-Rhin. Une telle implantation est inédite en métropole.
L’OMS appelle à une vigilance accrue. Le moustique tigre, principal vecteur du virus, est désormais présent dans plus de 70 départements. Le changement climatique, en favorisant chaleur et humidité, facilite sa prolifération.
Un vaccin encore peu accessible
Deux vaccins, Ixchiq et Vimkunya, ont été autorisés en Europe. Leur administration reste cependant limitée à certains publics. La majorité de la population n’est donc pas protégée. L’OMS recommande des actions rapides pour contenir la diffusion du virus.
Source : Lejournaldemayotte.yt