
pexels-jibarofoto-2106223
Déplacements massifs dans le Sud malgache
Les épisodes répétés de sécheresse ont contraint près de 90 000 habitants du Sud, en majorité issus de la communauté Antandroy, à quitter leurs villages entre 2018 et 2024, rapporte le journal Midi-Madagasikara. Ces migrations, décrites dans un document conjoint d’Amnesty International et d’organisations locales, traduisent l’ampleur d’une crise humanitaire où climat et vulnérabilité s’entremêlent. La famine, la raréfaction des ressources et l’absence de politiques adaptées aggravent l’exode. À leur arrivée, nombre de déplacés se sont installés dans des zones sensibles comme les abords du parc national d’Ankarafantsika, faute d’infrastructures d’accueil suffisantes.
> À lire aussi : Madagascar : les progrès sociaux limités par des inégalités persistantes
Droits fragilisés et appel à l’action
Amnesty souligne que ces populations, privées de soutien, subissent exploitation, malnutrition et précarité, les femmes et enfants étant les plus exposés. Le rapport établit aussi un lien historique avec la destruction d’espèces végétales essentielles durant la période coloniale, facteur aggravant de la crise actuelle. Face à l’afflux constant de nouveaux déplacés, les organisations de défense des droits humains appellent à des stratégies nationales et locales d’urgence, soutenues par des instances régionales et internationales.
> Toute l’actualité à Madagascar sur LINFO.re