
FAYOLLE PASCAL/SIPA
Un opposant politique en danger
Depuis plus d’un an, Achmet Saïd Mohamed, figure de l’opposition comorienne, est incarcéré à Moroni. Interpellé peu avant l’élection présidentielle de 2024, il dénonce une arrestation arbitraire. Le 20 janvier dernier, il a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention jugées inhumaines.
Un appel à l’intervention de la France
Le 29 janvier, Dominique Voynet, ancienne ministre et députée française, a écrit une lettre à l’adresse de Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères. Elle y exprime son inquiétude croissante quant à la santé et à la sécurité d’Achmet Saïd Mohamed. Décrivant des conditions de détention extrêmes, elle appelle la France à intervenir en raison de la double nationalité de l’opposant, française et comorienne.
« Je lui ai rappelé que monsieur Saïd Mohamed était certes Comorien, mais aussi Français, et qu’il se devait de défendre la liberté de notre ressortissant, mais aussi son droit à avoir accès à un avocat, avoir accès à un procès équitable si on lui reproche quelque chose de précis. Moi je pense qu’on ne lui reproche rien d’autre que le fait de s’être opposé politiquement et de façon non violente au président actuel des Comores », a souligné l’élue du Doubs au micro de RFI.
Une liberté d’expression menacée
Selon Dominique Voynet, les droits fondamentaux se détériorent sur l’archipel. La presse demeure active, mais les opposants politiques subissent de plus en plus de restrictions. Elle précise que plus la communauté internationale parlera du cas d’Achmet Saïd Mohamed, plus elle limitera les risques de mauvais traitements à son égard. Cet appel vise à sensibiliser l’opinion et à inciter la France à agir rapidement.