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L’Australie prend position
Le Premier ministre australien a annoncé que son pays reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. "L’Australie va reconnaître le droit du peuple palestinien à un État qui lui est propre", a-t-il déclaré à la presse. Anthony Albanese estime la paix durable au Proche-Orient ne pourra s’établir que lorsque Palestiniens et Israéliens disposeront chacun de leur propre État.
Vers une reconnaissance internationale ?
Depuis plusieurs mois, la communauté internationale multiplie les appels pour mettre fin à un conflit qui s’enlise dans la bande de Gaza. Les combats dans cette enclave ont provoqué une crise humanitaire d’une ampleur alarmante. En Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, les violences se sont aussi aggravées depuis le début de la guerre. Sur la scène diplomatique, la Palestine bénéficie déjà d’un large soutien. Près de trois quarts des pays membres de l’ONU l’ont reconnue comme État. Cette reconnaissance remonte, pour beaucoup, à la fin des années 1980, lorsque la direction palestinienne en exil avait proclamé l’existence de cet État. Mais la tendance se renforce. Depuis le déclenchement du conflit à Gaza, une dizaine de pays supplémentaires ont franchi le pas. Ce mouvement pourrait s’accélérer si la pression internationale sur Israël et les efforts en faveur d’une paix durable se poursuivent.
Un front occidental pour la reconnaissance de la Palestine
Lors d’une réunion ministérielle à l’ONU, fin juillet, l’Australie s’est jointe à quatorze autres pays occidentaux pour appeler à reconnaître la Palestine. Parmi eux figuraient la France et le Canada, qui soutiennent fermement une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien. Ce rassemblement a renforcé la pression sur la communauté internationale pour agir. Anthony Albanese a affirmé avoir obtenu des assurances claires de l’Autorité palestinienne. Celle-ci a garanti qu’aucun membre du Hamas, désigné comme organisation terroriste, ne serait impliqué dans la future gouvernance palestinienne. Ce point constitue une condition essentielle pour Canberra avant d’aller de l’avant. Cette exigence reflète la volonté de promouvoir une Palestine pacifique, qui peut jouer un rôle constructif dans la région, loin des violences et des extrémismes qui minent la stabilité.
Sources : Le Figaro, Ouest France