Une campagne inédite relayée en ligne
Sur son site officiel et sa page Facebook, le parc zoologique d’Aalborg au Danemark a lancé une initiative pour le moins inhabituelle. Il souhaite recevoir des dons d’animaux domestiques vivants, destinés à l’alimentation des félins. Le parc, qui s’étend sur huit hectares et abrite environ 130 espèces, s’adresse aux particuliers possédant des chevaux, des poules, des cochons d’Inde ou des lapins.
Cette campagne a débuté le vendredi 1ᵉʳ août. Selon les responsables, cette démarche vise à maintenir les instincts naturels des carnivores tout en leur assurant une alimentation appropriée. L’idée est de permettre aux félins et autres carnivores du parc de consommer des proies entières, ce qui, selon la direction, favorise un comportement plus authentique et une meilleure nutrition.
Des critères précis et une procédure encadrée
Les chevaux sont les animaux les plus prisés dans le cadre de ce programme. Cependant, leur don est soumis à plusieurs exigences précises. Seuls les équidés mesurant moins de 147 cm, exempts de traitements récents et en bonne santé peuvent être acceptés. Un passeport à jour est également obligatoire.
Lorsque toutes les conditions sont remplies, le propriétaire peut convenir d’un rendez-vous avec le zoo. L’animal est ensuite examiné par un vétérinaire et un soigneur avant d’être « euthanasié ». Une évaluation de la valeur de l’équidé peut permettre une déduction fiscale, à la demande du donateur.
Un projet qui divise l’opinion publique
Outre les chevaux, le parc accepte aussi des petits animaux comme les poules, les lapins ou les cochons d’Inde, dans une limite de quatre par don. Là encore, la remise nécessite un rendez-vous préalable avec l’équipe du zoo.
La direction met en avant le bien-être animal et le respect de la chaîne alimentaire comme justification. Pourtant, la démarche a provoqué de vives critiques. Si certains internautes adoubent cette mesure « cohérente avec la nature », de nombreux autres dénoncent une approche « irrespectueuse et moralement indigeste ». Des inquiétudes portent aussi sur les modalités d’euthanasie. Face à l’intensité des réactions, le zoo a finalement fermé la section commentaires sur sa publication Facebook.
Source : Le Figaro
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