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Cette information, relayée par The Guardian, a été révélée le 24 mai, lors d’un congrès de la Société européenne de génétique humaine à Milan, par Edwige Kasper, biologiste au CHU de Rouen.
Des cas de cancer déjà diagnostiqués
Sur les 67 enfants identifiés, 23 sont porteurs de la mutation génétique. Dix d’entre eux ont déjà développé un cancer, notamment des leucémies et des lymphomes non hodgkiniens. L’alerte a été donnée après que deux familles ont signalé des cas de cancer similaires chez leurs enfants aux cliniques de fertilité concernées.
Une mutation difficile à détecter
La mutation du gène TP53 est liée au syndrome de Li-Fraumeni, qui augmente le risque de développer des cancers précoces. "C’est un gène suppresseur de tumeurs", explique Edwige Kasper dans Le Parisien. Toutefois, au moment du don, cette mutation n’était pas reconnue comme problématique et ne pouvait pas être repérée par les tests standards.
Une législation encore trop disparate
Le donneur était jugé en bonne santé au moment du don. Mais pour la biologiste, cette affaire pose un vrai problème réglementaire. En France, un donneur ne peut être à l’origine que de dix naissances. Le cas danois montre que cette limite n’est pas respectée dans tous les pays.
Edwige Kasper appelle à harmoniser les règles à l’échelle européenne pour éviter de telles situations. En attendant, elle recommande de favoriser la procréation médicalement assistée (PMA) en France. "Tant qu’il n’y a pas de législation commune, mieux vaut passer par les circuits nationaux", conclut-elle (Le Parisien).