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Une présence annoncée à Pékin
Le dirigeant nord-coréen assistera le 3 septembre à une cérémonie organisée pour les 80 ans de la victoire contre le fascisme. Cette visite en Chine sera son premier déplacement dans le pays depuis janvier 2019. Elle constituera également sa seconde sortie à l’étranger depuis son voyage en Russie en 2023. Pékin a confirmé la venue de vingt-cinq dirigeants étrangers, dont les présidents russe, iranien et biélorusse. L’agence officielle KCNA citée par Le Figaro a précisé que Kim Jong-un participera aux commémorations célébrant « la victoire du peuple chinois contre l’agression japonaise ».
Une relation historique renforcée
Les liens entre Pyongyang et Pékin s’appuient sur une histoire commune marquée par la guerre de Corée. Malgré des tensions liées au programme nucléaire nord-coréen, la Chine demeure un soutien essentiel de son voisin. Elle fournit une aide diplomatique, politique et économique, compensant les sanctions imposées par la communauté internationale. Un haut responsable chinois a rappelé que Pékin souhaite développer cette « amitié traditionnelle ». Le défilé prévu sur l’avenue Tiananmen permettra d’affirmer cette relation et de montrer la puissance militaire chinoise. Les invités découvriront ainsi les dernières technologies, des chars modernes aux formations aériennes minutieusement organisées.
Un message adressé aux Occidentaux
Ce défilé intervient dans un contexte de tensions stratégiques et commerciales. La Chine accueillera aussi plusieurs dirigeants dans le cadre du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Pékin mettra en avant une gouvernance mondiale distincte de celle défendue par les pays occidentaux. Le discours des autorités souligne l’importance de préserver les acquis de la Seconde Guerre mondiale face aux défis actuels. Pour la Chine, la Corée du Nord, la Russie ou l’Iran, la méfiance envers Washington reste un point commun.