
Pexels - Will Mu
Un danger selon le Cogat
Lundi 4 août, l’administration civile israélienne a confirmé avoir abattu 200 crocodiles du Nil. Selon les médias israéliens, en particulier Ynet, ces reptiles vivaient dans une ferme de la colonie de Petzael, dans la vallée du Jourdain. D’après le Cogat, organisme israélien en charge des affaires civiles dans les territoires occupés, les animaux représentaient "un danger réel et immédiat."
Les crocodiles vivaient dans un enclos abandonné, mal entretenu, sans nourriture suffisante. Ce manque aurait provoqué des comportements cannibales. L’administration civile affirme avoir agi après consultation de vétérinaires. Les détails sur les méthodes d’abattage n’ont pas été communiqués.
Une ferme laissée à l’abandon
La ferme avait été créée dans les années 1990 pour accueillir des touristes. Après la baisse de fréquentation liée à la seconde Intifada, elle avait été transformée en élevage commercial. Mais en 2013, une loi qui interdit la vente de peaux d’animaux sauvages a entraîné sa fermeture. Depuis, le site n’était plus entretenu. Le Cogat rapporte que plusieurs crocodiles se sont échappés de la ferme et se sont dirigés vers des communautés et réserves naturelles voisines, ce qui représente un danger réel et urgent pour la population environnante.
L’ONG exige une enquête
Le propriétaire de la ferme, Gadi Bitan, se dit choqué. Selon lui, les animaux étaient nourris et en bonne santé. Il affirme n’avoir reçu aucun avertissement avant l’intervention. Il parle d’une exécution injustifiée : "C’était une exécution pure et simple." L’ONG Let the Animals Live condamne ce "massacre cruel" et insiste pour qu’une enquête soit menée afin de dévoiler les faits.
Plus de dix ans sans action
Le Cogat assure avoir tenté de trouver des solutions depuis plus de dix ans. Mais selon l’organisme, le propriétaire n’a pris aucune mesure pour sécuriser les lieux. Aucune information n’a été fournie sur le traitement des dépouilles des crocodiles, dont certains mesuraient jusqu’à quatre mètres.