
Hindustan Times/Sipa USA/SIPA
Le bilan de la catastrophe
Des pluies intenses ont provoqué des glissements de terrain et des torrents de boue dans le district de Kishtwar en Inde jeudi. Les autorités annoncent au moins 56 morts et environ 80 disparus. Ce bilan provisoire pourrait encore augmenter dans les prochains jours, rapporte 20 Minutes. Près de 300 habitants et pèlerins ont été évacués, dont une cinquantaine de blessés graves transportés vers les hôpitaux les plus proches. Cette catastrophe intervient moins de deux semaines après d’autres inondations meurtrières dans le nord du pays.
Secours compliqués par l’isolement géographique
Les équipes d’intervention font face à des routes impraticables et à des ponts endommagés, rendant l’accès au village extrêmement difficile. Les secouristes parcourent plus de 200 kilomètres depuis Srinagar pour acheminer matériel et renforts. Les autorités locales craignent que de nouvelles victimes soient découvertes à mesure que la boue et les débris sont dégagés. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des sauveteurs plaçant les corps dans des linceuls blancs, une image marquante de l’ampleur du drame.
Des facteurs aggravants bien connus
Le village se situe sur la route d’un pèlerinage hindou vers le sanctuaire de Machail Mata. Lors du drame, une grande cuisine improvisée abritait plus d’une centaine de pèlerins ; elle a été emportée par les eaux. Ce sinistre est la deuxième tragédie majeure enregistrée en Inde au mois d’août. Le 5 août, la localité de Dharali, dans l’Uttarakhand, avait été engloutie par un glissement de terrain, causant potentiellement plus de 70 morts. Les experts rappellent que la mousson, de juin à septembre, entraîne chaque année inondations et éboulements. Ils soulignent cependant que le changement climatique et un urbanisme mal planifié accentuent la gravité et la fréquence de ces catastrophes.
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