
Abdallah Allatar - SIPA
Tandis que les frappes se poursuivent, la situation humanitaire se dégrade à un rythme alarmant. Les chiffres reflètent une situation de plus en plus désastreuse pour la population de l’enclave palestinienne.
Un lourd bilan humain
Le mardi 29 juillet 2025, le ministère de la Santé du Hamas a publié un communiqué indiquant que 60.034 personnes ont perdu la vie et 145.870 ont été blessées. Le conflit a éclaté après l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël. Depuis, les combats n’ont cessé. La barre des 50.000 victimes avait été dépassée le 23 mars 2025. À cette date déjà, les chiffres fournis par Gaza avaient été considérés comme crédibles par les Nations unies. Israël continue cependant de remettre en question ces données.
Une famine d’ampleur historique
Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), soutenu par l’ONU, a lancé un avertissement. Selon son rapport, la famine progresse dangereusement dans la bande de Gaza. La guerre, les déplacements massifs et les restrictions d’aide en sont les causes. Entre avril et mi-juillet, plus de 20.000 enfants ont été pris en charge pour malnutrition aiguë. Depuis le 17 juillet, au moins 16 enfants de moins de cinq ans sont morts faute de soins adaptés. Ce rapport est le fruit du travail d’ONG, d’institutions régionales et d’agences de l’ONU. Le Programme alimentaire mondial a fait une comparaison sombre. La catastrophe humanitaire à Gaza rappelle les famines du siècle dernier. Il s’agit notamment de celles en Éthiopie et au Biafra, au Nigeria.
Une aide humanitaire freinée
Une trêve partielle des bombardements israéliens a permis l’acheminement de nouveaux convois humanitaires. Toutefois, les quantités restent largement insuffisantes pour répondre aux besoins. Dans la nuit du 28 au 29 juillet, des frappes ont tué 30 personnes, dont 12 enfants, dans le camp de Nousseirat, au centre du territoire. À l’hôpital al-Awda, les scènes de deuil sont devenues quotidiennes. Les corps s’alignent, les prières s’élèvent, la détresse reste intacte.