
Fernando Vergara - SIPA
L’opération s’est déroulée en haute mer, entre le 2 et le 22 août, avec l’appui logistique des garde-côtes américains
Une lutte sans merci en haute mer
Sept interventions coordonnées ont abouti à la saisie de 10,3 tonnes de drogues et à l’arrestation de dix-huit personnes. La drogue, remise aux autorités judiciaires, doit être détruite. Le colonel Wladimir Acurio, chef de la police de Manta, a confirmé ces résultats lors d’une conférence de presse. Les bateaux interceptés transportaient les cargaisons vers les États-Unis et l’Europe, principaux marchés de destination.
Un pays au cœur du narcotrafic
L’Équateur, pays qui utilise le dollar américain dont les ports ouvrent sur le Pacifique, est devenu en quelques années un point névralgique du commerce mondial de cocaïne. Selon les chiffres officiels, près de 73 % de la production mondiale transiterait par ses ports. Une vingtaine de groupes criminels locaux, liés à des cartels internationaux, contrôlent ce trafic. Ces organisations pratiquent également enlèvements et extorsions, contribuant à une insécurité croissante.
La criminalité organisée fait des ravages en Équateur. En 2024, le pays a enregistré un taux de 39 homicides pour 100 000 habitants, faisant de lui, d’après Insight Crime, l’État le plus violent d’Amérique latine.
Des saisies en hausse constante
Sous la présidence de Daniel Noboa, une véritable guerre a été engagée contre le narcotrafic. Les autorités équatoriennes ont frappé fort avec la confiscation de 294 tonnes de drogues, principalement de la cocaïne. Ce chiffre devance largement celui de 2023, où 221 tonnes avaient été saisies. Les forces spéciales mettent en avant la coopération internationale, notamment avec les États-Unis, comme facteur clé de cette progression. Les cargaisons décelées en août témoignent d’une stratégie renforcée de surveillance maritime. La présence de garde-côtes étrangers illustre la dimension mondiale de la lutte contre ce commerce illicite.
Source : Ouest-France