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Grâce à la persévérance de leurs enfants et aux tests ADN, une rencontre inespérée se profile.
Une séparation dès la petite enfance
Cette histoire invraisemblable et émouvante a été dévoilée par ABC News et partagée par 20minutes. Elle débute à Chicago en 1946. Donald Hefke, âgé de quinze mois, et sa sœur Marian Griffin, huit mois, sont confiés à deux familles d’accueil distinctes. Leur mère, souffrant de stress post-traumatique, est admise à l’hôpital dans un hôpital psychiatrique. Le frère et la sœur grandissent ainsi dans des foyers différents, sans jamais avoir la chance de se connaître.
À l’adolescence, Donald tente de retrouver Marian. À 19 ans, il contacte ses parents adoptifs, un couple de confession luthérienne. Malgré plusieurs démarches, ses efforts sont rejetés. Les tuteurs légaux réfutent totalement une éventuelle rencontre. Marian découvre des décennies plus tard que ses parents adoptifs lui avaient caché ces tentatives. Elle regrette aujourd’hui que leurs chemins soient restés séparés aussi longtemps : « Nos enfants auraient pu grandir ensemble », confie-t-elle.
Une enquête familiale menée sur deux générations
C’est la fille de Donald qui relance les recherches au début des années 2000. Elle met vingt ans à reconstituer le puzzle familial. De son côté, le fils de Marian réalise un test ADN qui finit par faire correspondre les profils. Les retrouvailles tant attendues ont finalement lieu en juillet 2024, d’abord par téléphone.
Donald, ému, n’a cessé de répéter le prénom de sa sœur lors de leur premier appel. Marian décrit ce moment comme irréel, digne d’un roman. Leur rencontre physique reste à venir, en raison de la distance géographique : lui vit en Floride, elle en Californie. Les soucis de santé de Donald compliquent également le voyage.
Un lien à reconstruire malgré le temps
En attendant de pouvoir le revoir, Marian a rencontré sa nièce pour la première fois. Cette dernière, à l’origine des recherches, affirme avoir immédiatement perçu une ressemblance frappante entre Marian et son père. Attitudes, langage, expressions : les traits communs étaient évidents.
À 80 ans passés, Marian espère que cette réunion familiale n’est que le début d’une nouvelle étape. « Il va falloir qu’on boive beaucoup de café », dit-elle en riant, déterminée à rattraper le temps perdu.