
Yuri Gripas - Pool via CNP/DPA/SIPA
Offensive américaine ciblée
Les États-Unis ont intensifié leur pression sur le Brésil. Le Trésor américain a annoncé des sanctions personnelles contre Alexandre de Moraes, juge à la Cour suprême, l’accusant d’atteintes à la liberté d’expression. Washington estime que ce magistrat a instrumentalisé la justice pour poursuivre Jair Bolsonaro et restreindre les activités de médias et d’entreprises. Le même jour, Donald Trump a validé un décret imposant 50 % de droits de douane sur les produits brésiliens, invoquant une menace pour la sécurité nationale.
Brasilia riposte avec fermeté
D’après 20 Minutes, Luiz Inacio Lula da Silva a dénoncé cette ingérence. Devant des responsables politiques, il a réaffirmé sa volonté de défendre l’autonomie du pays face aux pressions américaines. Selon lui, ces sanctions représentent un danger pour l’indépendance de la justice brésilienne. Human Rights Watch a soutenu cette position, en évoquant une atteinte grave aux institutions démocratiques. Le gouvernement brésilien a jugé ces mesures injustifiables et arbitraires, alertant sur leur impact diplomatique.
Jair Bolsonaro au cœur des tensions
Les sanctions visent indirectement à protéger Jair Bolsonaro. L’ex-président est poursuivi pour tentative de coup d’État après sa défaite électorale en 2022. Il risque plus de 40 ans de prison. Il vit sous bracelet électronique, limité dans ses déplacements et ses communications. Son fils Eduardo a salué l’action américaine, appelant les alliés de Washington à se mobiliser. Depuis juin, les autorités brésiliennes ont renforcé la régulation numérique, avec des blocages imposés à certaines plateformes accusées de diffuser de fausses informations.
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