
Sebastian Marmolejo/ZUMA/SIPA
Une explosion meurtrière à Cali
Un camion piégé a explosé jeudi après-midi près d’une base aérienne de Cali, troisième ville de la Colombie. L’attentat a causé la mort d’au moins six personnes et blessé soixante autres, selon les autorités locales. Le maire Alejandro Eder a dénoncé une « attaque narcoterroriste » et réclamé une militarisation immédiate de la ville. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montraient des blessés au sol, un camion en flammes et des vitres soufflées sur plusieurs bâtiments voisins. Une école et plusieurs structures environnantes ont dû être évacuées, relate BFMTV.
Les civils directement visés
Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a attribué l’attaque au groupe dissident EMC, issu des Farc. Il a dénoncé un « attentat terroriste » dirigé contre la population civile. Selon lui, cette offensive traduirait une perte d’influence du narcotrafic dans la région. Plusieurs témoins ont décrit une déflagration soudaine et des scènes de panique. Le maire a interdit la circulation des camions et promis une récompense de 10 000 dollars pour toute information utile. La gouverneure régionale, Dilian Francisca Toro, a de son côté affirmé que « le terrorisme ne vaincra pas » la population.
Un hélicoptère de police pris pour cible
Le même jour, à 150 kilomètres de Medellin, un hélicoptère de la police a été frappé par un drone explosif lors d’une opération antidrogue. Douze policiers ont trouvé la mort. Les assaillants, liés au groupe de guérilleros Calarca, auraient également ouvert le feu sur les forces de sécurité. Des images diffusées en ligne montraient l’appareil en vol avant sa chute brutale. Cette guérilla, issue d’une scission de l’EMC, accentue la fragmentation armée en Colombie. Malgré les tentatives de dialogue menées par le président Gustavo Petro depuis 2022, les négociations de paix peinent à aboutir, laissant la voie libre à de nouvelles attaques.
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