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Érica Kahn, 33 ans, passait ses vacances dans le nord de l’Arizona avec son père lorsqu’une chauve-souris s’est logée entre ses lèvres, raconte KFF Health News.
Une morsure inattendue sous les étoiles
En pleine séance photo nocturne, l’animal s’est faufilé entre son appareil et son visage. En criant de peur, la jeune femme a involontairement laissé entrer le chiroptère dans sa bouche. La scène ne dure que quelques secondes, mais les conséquences impacteront beaucoup ses finances.
Bien qu’elle n’ait pas senti de morsure, son père, médecin, l’encourage à consulter. Le risque de rage est pris très au sérieux dans cette région des États-Unis. Érica, récemment au chômage, ne disposait plus d’assurance santé. La jeune femme avait décliné le programme transitoire Cobra à 650 dollars par mois.
Un traitement indispensable mais non remboursé
Dès le lendemain, la trentenaire contracte une nouvelle assurance, pensant que les soins d’urgence seraient couverts. Elle reçoit alors quatre doses de vaccin antirabique et quatre injections d’immunoglobulines dans plusieurs établissements, entre l’Arizona et le Massachusetts.
Mais en décembre, la facture tombe : 20 749 dollars. Son contrat prévoyait un délai de carence de trente jours. Les traitements entamés trop tôt ne sont donc pas pris en charge. Une lettre de l’assureur confirme ce refus, invoquant le non-respect du délai contractuel.
Le système de santé en question
L’affaire soulève une nouvelle fois les limites du système de santé américain. Sabrina Corlette, experte à l’université de Georgetown, rappelle que les assureurs veulent éviter les adhésions de dernière minute. Érica, amère mais lucide, reconnaît sa part de responsabilité. Elle estime néanmoins que l’accès aux soins urgents devrait être garanti, « comme en Europe ».
Depuis, elle a retrouvé un emploi stable. Mais les dettes médicales restent. Et son histoire illustre crûment les conséquences d’une couverture inadaptée aux États-Unis.
Source : Le Parisien